Ellis Island

ELLIS ISLAND
de Georges PEREC

Le fantôme de la liberté « Lorsque, à seize ans, le jeune Karl Rossmann, que ses pauvres parents envoyaient en exil parce qu’une bonne l’avait séduit et rendu père, entra dans le port de New York sur le bateau déjà plus lent, la statue de la Liberté, qu’il observait depuis longtemps, lui apparut dans un sursaut de lumière. On eût dit que le bras qui brandissait l’épée s’était levée à l’instant même, et l’air libre soufflait autour de ce grand corps ». C’est le début de L’Amérique de Kafka. Comme L’Emigrant de Chaplin à l’arrivée in the land of Liberty, Karl Rossman croit enfin toucher à son rêve : « pour tous les peuples écrasés, opprimés, oppressés, asservis, massacrés, pour toutes les classes exploitées, affamées, ravagées par les épidémies, décimées par des années de disette et de famine, une terre promise se met à exister : l’Amérique. » Et cela c’est le début d’Ellis Island de George Perec La réalité est tout autre. Les migrants sont débarqués dans l’île des larmes.

Ellis Island : l’île des larmes Ellis Island est une île située à l'embouchure de l'Hudson à New York, moins d'un kilomètre au nord de Liberty Island qui abrite la statue de la Liberté. Elle a été, dans la première partie du XXe siècle, l'entrée principale des immigrants qui arrivaient aux États-Unis. Les services d'immigration y ont fonctionné de 1892 à 1954. L'île fait désormais partie du monument national de la Statue de la Liberté et abrite un musée. Douze millions d'immigrants sont passées par ce bureau d'immigration des États-Unis.


Mise en scène Gilles Bouillon

Avec
Camille Roy

Dramaturgie : Bernard Pico  
Scénographie, costumes : Nathalie Holt
Lumières : Nicolas Guellier
Son : William Murillo

durée : 55 mn

Coproduction : Compagnie G. Bouillon et Festival de Caves
La Compagnie G. Bouillon est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication