La Compagnie

2021, la Compagnie Gilles Bouillon s’installe à Fleurance, dans le Gers.

Metteur en scène de théâtre et d’opéra, Gilles Bouillon a fondé, construit et dirigé deux grandes institutions nationales de spectacle vivant en Région Centre :

– dans le Berry, le Centre Dramatique de Bourges de 1986 à 1990.

– en Indre-et-Loire, le Centre Dramatique de Tours de 1991 à 2013

En 2014, Il fonde à Tours la Compagnie G. Bouillon, puis en 2021, il décide de l’implanter dans le Gers.

Mes spectacles ont été jouées et présentés sur les plus grandes scènes : le Théâtre Antique d’Orange, le Théâtre National de Chaillot, l’Athénée Louis- Jouvet, la Cartoucherie de Vincennes, le Théâtre de la Cité Internationale, le Château de Chambord, les grandes Scènes Nationales et les Centres Dramatiques, les scènes conventionnées, les théâtres de ville…

Mais j’ai joué aussi dans des granges, des caves, des cafés, des gymnases, des châteaux, des cours, sur les chemins, à travers champs, dans des maisons d’écrivains, des salles des fêtes, des réfectoires et des classes de collège, des chapiteaux itinérants, en zones rurales et péri-urbaines.

Partout où il n’y a pas de théâtre, je veux apporter un théâtre de proximité. J’ai toujours eu à cœur de m’implanter dans un territoire, au plus près des habitants.

Je suis un homme de théâtre, un homme de terrain, un aventurier de la décentralisation, un acteur du service public. 

Avec la catastrophe économique qui frappe tous les acteurs du spectacle vivant, la fragmentation des publics, la perte des repères, comment renouer le lien, le désir de rencontre entre les artistes et le public ? Comment réenchanter notre monde ? Quel processus mettre en œuvre pour retrouver ces moments exceptionnels d’échange entre des spectateurs et des acteurs ?

C’est tout l’art et l’enjeu du spectacle vivant. Aujourd’hui les comédiens comme les spectateurs aspirent à respirer plus large et plus léger

UNE AVENTURE DE THÉÂTRE DANS LE GERS ET EN OCCITANIE

OÙ ?

Jouer dehors, dedans, partout.

Dans tous les lieux qui pourront nous accueillir.

QUOI ?

Un théâtre populaire de qualité, qui puisse réconcilier TOUS LES PUBLICS.

Pour rire et pour pleurer. Pour raconter, interroger, émouvoir.

Un théâtre de proximité, d’intimité, où la parole circule en direct et touche au cœur.

La constitution d’un répertoire classique et contemporain, qui parle à tous, et où tous peuvent se reconnaître.

Des histoires comme on aime en entendre.

De la forme légère, capable de tourner par tous les temps, aux grands récits fondateurs.

En voltigeurs !

COMMENT ?

En encadrant la représentation par un avant et un après spectacle.

AVANT

Proposer aux futurs spectateurs, des ateliers de sensibilisation (scolaires et tous publics) au spectacle à venir.

PENDANT

Le spectacle !

APRES

A l’issue de la représentation et autour d’un verre, rencontres et échanges entre les acteurs et les spectateurs.

POUR QUI ?

POUR TOUS !

Habitants des villages, hameaux, villes.

Les élèves des établissements scolaires et leurs professeurs.

Les pensionnaires et les personnels des Ehpads.

Les spectateurs avertis et non avertis.

En collaboration et bonne intelligence avec les associations, les habitants et les partenaires du Gers.

Rapport d’inspection de la politique artistique et culturelle de Gilles Bouillon

Par Jean-Claude Mézière -Inspecteur du spectacle vivant et des institutions théâtrales - Ministère de la Culture

 

1 – une conception globale de la mission de service public

…Ce propos liminaire et fondateur de l’action de Gilles Bouillon dessine en même temps la trajectoire d’un homme de théâtre profondément, authentiquement et durablement attaché à conduire une mission de service public, à partir et au bénéfice de l’art du théâtre…

…Lorsqu’on relit le parcours de l’actuel directeur du CDRT depuis son installation en région Centre, que ce soit en tant que directeur de compagnie à Bourges, d’artiste associé à la maison de la culture de cette ville (en qualité de co-directeur de l’Atelier Théâtre National), de directeur du premier centre dramatique régional au théâtre Jacques Cœur , puis de directeur du CDRT, on ne peut qu’être frappé par la fidélité de Gilles Bouillon à ses principes et à ses objectifs, hérités de Jean Vilar et s’inscrivant dans le droit fil de la mission de décentralisation. Dans toutes les situations, dans l’action pionnière comme dans la position actuelle de directeur d’un grand théâtre (qui serait resté à l’état de projet s’il n’avait pas été l’artisan opiniâtre de sa « naissance »), il a revendiqué, maintenu, animé en toute conscience et générosité un double enjeu :

- l’enjeu du plateau,

- l’enjeu de l’action culturelle, désignée et pensée comme action artistique, inscrite dans un aller et retour entre plateau et action de terrain.

Le projet artistique d’un théâtre ne se réalise pas dans la solitude du plateau mais dans l’échange qu’il entretient dans la durée avec tous les hommes et les femmes d’un quartier, d’une ville, d’un département, d’une région.

La recherche de nouveaux publics, l’accès à la culture, ça commence à l’école, au collège, etc. ça commence par la formation.

Nous n’avons plus à opposer aujourd’hui la création à « l’action culturelle », ne serait-ce que par la nécessité où sont les artistes de sortir de la « réserve » pour informer le plus grand nombre de ce qu’est le théâtre, sa fonction, sa place dans la société.

Pour que la fréquentation de l’art ne soit plus systématiquement associée à un « niveau d’études », à une matière rébarbative, à une culture officielle, confisquée par quelques privilégiés, ou à une consommation passive, la « pratique artistique » est une revendication légitime : faire soi-même, créer, être actif, participer, apprendre à connaître en profondeur.

Dans le respect du pluralisme et la diversité des pratiques.